Cette année, le collectif Parallèles 45 vous propose de faire une pause en image !
Une pause, on la fait ou on la prend ?
En clair, que faites vous quand vous ne faites rien ? Cette interrogation sur le temps qui passe lorsqu’il s’arrête est naturelle pour les membres du collectif Parallèles 45. Ils et elles sont tou(te)s passionné(e)s de photographies argentiques, toutes générations confondues. Ce médium est familier des notions d’attente et de patience.
Cette immobilité s’apparente au rêve qui nous transporte vers un ailleurs plus intérieur. Le choix du Noir & blanc permet de marquer une distance vis-à-vis du réel. La dimension graphique habite la recherche de lisibilité dans l’image. La couleur, elle aussi argentique, est réservée à la rêverie ; celle qui vous occupe quand rien ne vous préoccupe. Le calendrier défile ses pages, mais février devrait nous offrir cette année un jour de plus, pour cette exposition.
La pause devient aussi une nécessité. Tout va trop vite. Le feu tricolore est à la fois rouge et vert. Les voitures, les passants s’immobilisent à peine. Celles et ceux qui hésitent ou changent de direction deviennent transparents, tels des fantômes. Notre société n’aime pas ralentir. Comme si cela faisait peur. Pourtant, il faut nous opposer à la dégradation de notre berceau, cette sphère bleue. Et si notre symbolique caddie devait être abandonné à sa triste mélancolie, dans un rayon de lumière crépusculaire. Et si le flamand rose, le héron ou le chien étaient les seuls à savoir s’arrêter. Mettre les doigts de pied en éventail, ne l’oublions pas, est une façon de réfléchir pour se ressourcer. Le devoir de s’asseoir est suggéré par celui ou celle qui soumet sa réflexion aux autres.
À vous de faire une pause pour vous plonger dans ces images.