À l’occasion du 50e anniversaire de la Chute de Phnom Penh et de Saigon, nous accueillons l’auteur de BD, Séra. La rencontre sera animée par Véronique Donnat, journaliste.
Phouséra Ing, plus connu sous le nom de Séra est un artiste franco-cambodgien contemporain. Il trouve son expression aussi bien dans la sculpture, le dessin, la peinture, que dans les romans graphiques. L’artiste a été meurtri par le génocide cambodgien qui occupe une large partie de son travail. Son histoire est en effet intrinsèquement liée à celle du Cambodge.
Il est né à Phnom Penh, la capitale du pays, en 1961. À 13 ans, quand les Khmers rouges ont envahi la ville le 17 avril 1975, il a trouvé refuge avec sa famille à l’ambassade de France dès le lendemain. Mais à la demande des révolutionnaires, qui ont considéré le bâtiment comme un « butin de guerre », son père, un haut fonctionnaire khmer, a dû quitter l’édifice diplomatique, et Séra ne l’a plus jamais revu. Il a pu quitter le Cambodge grâce à sa mère française le 30 avril.
Séra se revendique comme un artiste de la mémoire, en particulier avec ses bandes dessinées : Impasse et rouge (1995), L’Eau et la Terre (2005), Lendemains de cendres (2007), Concombres amers, Les racines d’une tragédie. Cambodge 1967-1975 (2018), L’Âme aux bords des cheveux (2023).
Véronique Donnat, ancienne journaliste, travaille avec Séra depuis plus de quinze ans. Elle vient de publier Pluies d’avril (en référence aux petites pluies à l’approche du Nouvel An khmer) dans Mémoires en jeu, revue critique sur les enjeux de mémoire (www.memoires-en-jeu.com). C’est au Nouvel An 1975 que les Khmers rouges ont pris Phnom Penh, la capitale du royaume cambodgien.
En partenariat avec l’association Les Amis du Cambodge et du Mékong